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Comment diagnostique-t-on l’apnée obstructive du sommeil?

Le Dr Nguyen de l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal explique ici comment se déroule l’examen permettant de diagnostiquer l’apnée obstructive du sommeil.

Le pneumologue Sébastien Ba Thien Nguyen, qui travaille à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, croit en l’importance de diagnostiquer l’apnée obstructive du sommeil (AOS). « Ce problème de santé qui cause, entre autres, de la fatigue chronique a un impact majeur sur la qualité de vie des gens. C’est, d’ailleurs, une raison fréquente de consultation en pneumologie », souligne-t-il.

Le saviez-vous?

Deux examens existent pour établir la présence ou non d’apnée obstructive du sommeil : la polysomnographie complète et la polygraphie cardiorespiratoire simplifiée. Le premier test se passe à l’hôpital alors que le second, à la maison, avec un appareil portatif.

Comment se déroule une polysomnographie complète à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal?

Le patient arrive au centre hospitalier entre 19 h et 21 h. Il rencontre, d’abord, un inhalothérapeute ou un technologue en électrophysiologie médicale, puis il est amené dans l’une des quatre chambres dédiées aux polysomnographies complètes. 

La personne qui accompagne le patient lui explique comment la nuit se passera et lui pose différents capteurs sur le corps.

Ces capteurs sont branchés :

  • au cuir chevelu pour surveiller l’activité électrique du cerveau;
  • au nez et proche de la bouche pour mesurer le débit de la respiration et les ronflements;
  • au menton et aux jambes pour détecter les mouvements des différents muscles.

Une bande installée sur l’abdomen et le thorax vérifie la respiration et enregistre la position du corps pendant le sommeil. Une pince fixée à un doigt mesure le taux d’oxygène et la fréquence cardiaque du patient. 

« Cela peut paraître impressionnant, mais tous ces capteurs ne font pas mal. Ils nous permettent d’obtenir un reflet complet des divers stades du sommeil. Une petite caméra placée dans la chambre nous donne aussi la chance d’observer la personne pendant qu’elle dort. Est-ce qu’elle fait du bruit? Est-ce qu’elle parle ou crie? Est-ce qu’elle bouge beaucoup? La caméra peut nous aider à préciser le diagnostic », explique Dr Nguyen.
 

Attention!

Le jour de son examen, le patient ne peut consommer ni alcool ni caféine. Il doit aussi éviter de faire une sieste. 

Qui peut prescrire un test diagnostique d’apnée obstructive du sommeil?

Les médecins et les infirmières praticiennes spécialisées (IPS) peuvent prescrire une polysomnographie complète ou une polygraphie cardiorespiratoire simplifiée. 

« Les professionnels de la santé font des demandes lorsqu’ils rencontrent des patients qui présentent des symptômes (fatigue chronique, ronflements, arrêts respiratoires nocturnes…), des particularités physiques (menton fuyant, langue épaisse, grosses amygdales…) ou des pathologies (hypertension, diabète, hypothyroïdie…) associés à l’AOS », explique Dr Nguyen. 

D’ailleurs, de plus en plus de personnes réclament désormais une prescription pour passer un examen diagnostique à leur médecin ou à leur IPS. « Les gens sont plus sensibilisés qu’avant à l’apnée obstructive du sommeil », conclut le professeur adjoint de clinique à l’Université de Montréal.  

Que se passe-t-il si l’on reçoit un diagnostic d’apnée obstructive du sommeil? 

Selon la sévérité ou la nature du problème, le médecin peut prescrire un appareil d’assistance respiratoire nocturne à pression positive continue, connu sous l’acronyme CPAP, une orthèse d’avancement mandibulaire, que le patient porte dans sa bouche pendant la nuit, ou une ceinture positionnelle, qui empêche le patient de dormir sur le dos. Il y a d’autres options de traitement; elles seront discutées dépendamment des résultats de l’examen de sommeil.

Vous voulez savoir avec certitude si vous souffrez d’AOS? Discutez-en avec un professionnel de la santé. 

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