Q : Madame Valiquette-Savoie, comment pouvons-nous amorcer une discussion sur la sexualité avec notre adolescent?
R : L’éducation sexuelle commence tôt. Durant l’enfance, l’objectif du parent est de répondre le plus simplement possible aux questions classiques sur la procréation, par exemple. Il doit aussi aborder les notions du consentement et du respect de soi. À l’adolescence, les sujets changent, évoluent. Notre responsabilité, comme parents, est d’ouvrir la discussion avant qu’il y ait des inquiétudes ou des problèmes. Pour y arriver, nous pouvons utiliser les films et les séries que les jeunes regardent. Il y a également d’excellents livres sur le marché. Je pense, entre autres, à Tout nu! C’est un dictionnaire inclusif et bienveillant sur la sexualité. Je le recommande souvent aux parents et aux ados qui me consultent.
Q : Si nous nous sentons mal à l’aise de parler de sexualité avec notre ado, que pouvons-nous faire?
R : Il existe des sites web, comme Tel-Jeunes, où nous pouvons trouver de l’information adaptée aux ados. C’est une très bonne idée de visiter ces sites-là. Ils peuvent nous donner les bons mots.
Q : Quels sujets devons-nous aborder avec notre ado?
R : En matière de sexualité, tous les sujets sont importants. La contraception, les ITSS, la masturbation, la pornographie, le consentement… D’ailleurs, comme parents, nous devons montrer à nos ados à dire non et à accepter le rejet. Comprendre que quelqu'un a le droit de refuser une relation amoureuse ou sexuelle, c’est un gros défi pour les jeunes. Personne n’a envie de se faire repousser…
Q : Quelle attitude faut-il adopter lors des discussions sur la sexualité?
R : L’ouverture d’esprit et l’écoute sont les clés du succès. Je conseille toujours aux parents de faire preuve de bienveillance envers leur enfant. Idéalement, nous devons laisser nos préjugés de côté pendant les discussions. Les ados peuvent nous en apprendre beaucoup sur la sexualité, vous savez.
Q : Devons-nous parler de nos propres expériences avec notre ado?
R : Comme sexologue, je ne le recommande pas. Cela pourrait créer un important malaise. Si notre ado nous pose des questions sur notre vie sexuelle et nos expériences passées, nous ne devons pas entrer dans les détails. Nous pouvons parler de « notre époque » ou de « notre génération », par exemple. Bref, il faut éviter de rendre notre enfant complice de notre sexualité.
Le mythe de l'hypersexualisation |
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Liens utiles :
- Aire ouverte
- Clinique jeunesse
- Programme CAFE (crise-ado-famillle-enfance)
- Tel-Jeunes
- LigneParents
- Sexplique
- Petit guide à l’usage des parents pour discuter de sexualité avec leur adolescent
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