Nouvelles du CIUSSS

Comment ralentir le déconditionnement des personnes en perte d’autonomie?

Pendant la pandémie, avez-vous remarqué des changements chez vos proches? Vous paraissent-ils plus faibles ou plus confus depuis l’instauration des différentes mesures sanitaires? 

« Ce n’est pas étonnant. Les périodes de confinement exigées par le gouvernement ont eu des conséquences sur les gens. En fait, tout le monde a expérimenté un certain déconditionnement à cause du manque d’activités physiques et sociales. Toutefois, l’impact s’est surtout fait sentir chez les personnes âgées ou handicapées vivant seules », explique Sophie d’Astous, chef d’administration de programme, service à domicile.

Mais qu’est-ce que le déconditionnement?

Le déconditionnement touche aux capacités physiques (difficultés respiratoires, problèmes cardiaques, etc.) et/ou cognitives (pertes de mémoire, confusion, etc.) d’un individu.
Évidemment, cela peut engendrer de l’isolement et entraîner des répercussions sur la santé mentale des gens. 

Le saviez-vous?

À plus ou moins long terme, le déconditionnement d’une personne en perte d’autonomie peut mener à une hospitalisation, à un hébergement en CHSLD, et même à un décès. 

Lutter contre le déconditionnement : avoir de saines habitudes de vie

La meilleure façon de prévenir ou de combattre le déconditionnement est d’adopter une bonne hygiène de vie. 

« Les saines habitudes, c’est la base! Il faut commencer par bien manger pour rester en forme. Il est aussi important de garder contact avec ses proches, puis de stimuler ses muscles et son cerveau quotidiennement, par exemple en faisant de la marche, en préparant ses repas, en entretenant sa maison ou, encore, en lisant le journal », poursuit madame d’Astous.

Heureusement, les organismes communautaires offrent de nombreuses activités en personne ou en ligne. « Nous les oublions souvent, mais elles sont là, et nous devons en profiter. »

Le saviez-vous?

La pandémie a favorisé l’apparition de programmes d’activités physiques, comme Le Go pour bouger. Cette initiative permet aux gens d’obtenir un plan d’entraînement adapté à leurs besoins et à leurs capacités. 

Soutien à domicile : un moyen de ralentir le déconditionnement

Les personnes qui sont incapables de sortir de leur résidence par eux-mêmes peuvent faire appel au soutien à domicile du CLSC à proximité.

« Les équipes sont composées d’infirmières, d’ergothérapeutes, de physiothérapeutes, de kinésiologues, etc. Leurs différentes interventions peuvent contribuer à ralentir le déconditionnement », affirme madame d’Astous, qui travaille dans le milieu de la santé et des services sociaux depuis plus de 20 ans. 

Cela dit, le degré de motivation de la personne et de son réseau de même que le degré d’autonomie de base influencent grandement les résultats.  

Quant aux gens à mobilité réduite et à leurs aidants naturels, ils peuvent bénéficier des services des centres de jour. » Ces endroits accueillent des personnes âgées en perte d’autonomie quelques fois par semaine. Les intervenants sur place leur proposent notamment des activités de stimulation physiques ou cognitives de groupe, adaptées à leur état de santé. Les proches aidants jouissent ainsi d’un moment de répit.

Le Centre Jean-Jacques-Gauthier du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal se révèle aussi un allié de taille en matière de déconditionnement, de promotion des saines habitudes et de gestion des maladies chroniques. Renseignez-vous.  

Vous constatez que la situation d’un de vos proches se détériore? N’hésitez pas à communiquer avec le guichet d’accès unique du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal. Vous serez alors dirigé vers les meilleures ressources. 

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