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Conseils pour bien accompagner un être cher en fin de vie

L’un de vos parents ou de vos amis vit ses derniers moments? Plusieurs sentiments, comme la colère, le déni, la tristesse, la peur ou l’impuissance, peuvent vous habiter à l’approche de sa mort.

« C’est tout à fait normal. Le deuil comprend plusieurs étapes, et certaines personnes n’arrivent jamais à atteindre celle de l’acceptation. C’est un processus difficile, le deuil. Il n’est pas linéaire. Il commence souvent dès le diagnostic, et il n’existe pas de bonnes ni de mauvaises façons de traverser cette épreuve, ni même d’accompagner un être cher jusqu’à son décès. Chaque parcours est unique », explique Daniel Marcotte, chef d’administration de programme, Soins palliatifs. 

Les 5 étapes du deuil

  1. Déni
  2. Colère
  3. Marchandage
  4. Dépression
  5. Acceptation
 

    Non à la perfection!

    Personne ne possède tous les outils nécessaires pour soutenir un proche en fin de vie. C’est pourquoi vous devez vous bâtir un réseau de parents et d’amis pour vous appuyer durant les moments les plus difficiles et les plus exigeants. 

    « L’accompagnement d’une personne en soins palliatifs, il faut le voir comme un marathon, et non comme un sprint. Durant ce marathon, vous aurez à reprendre votre souffle à plusieurs reprises. En tant que proche, vous devrez apprendre à respecter vos limites et à lever la main quand vous aurez besoin de renfort. Vous savez : prendre soin de vous, ce n’est pas un geste égoïste. Donnez-vous le droit de ne pas être parfait. D’ailleurs, les malades ne demandent généralement pas aux leurs d’être surhumains », souligne Gwendal Rault, conseiller cadre en soins palliatifs et fin de vie. 

    Oui à l’aide!

    En tant que proche aidant, vous aurez peut-être tendance à vouloir prodiguer vous-même tous les soins à votre être cher. C’est compréhensible : vous avez probablement l’habitude de tout prendre en charge. Rappelez-vous, toutefois, que l’équipe des soins palliatifs s’occupe de cet aspect. En fait, accompagner un proche vers la mort peut vous permettre de renouer avec votre véritable rôle, c’est-à-dire celui de partenaire, de parent ou d’enfant, et de vivre pleinement vos émotions. 

    Souvenez-vous aussi qu’apprivoiser la disparition de votre proche est une étape difficile. Cela demande du temps et de la bienveillance. Votre seule présence peut être suffisante pour la personne malade.

    Le respect de soi… et de l’autre!

    Si l’accompagnement vers la mort nécessite une écoute de soi, il demande également le respect des besoins et des décisions des gens en fin de vie. D’ailleurs, l’infantilisation et la surprotection n’apportent rien de bon. Cela dit, faites attention à vos paroles devant votre proche, et ce, même s’il est inconscient. L’ouïe est le dernier sens à s’éteindre. « On peut fermer les yeux, la bouche, mais pas les oreilles », illustre Daniel Marcotte.

    Durant la période de deuil, vous pourriez éprouver des difficultés à dormir, à réfléchir, à sourire, etc. Si vous montrez des signes de détresse (ex. : culpabilité, irritabilité, épuisement, pleurs incontrôlables, dévalorisation…), n’hésitez pas à demander du soutien psychologique. Plusieurs ressources et organismes existent pour vous appuyer.      

    Vous êtes inquiet pour la santé d’une personne proche aidante? Visitez la page Consulter un professionnel de la santé.   

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