Nouvelles du CIUSSS

De la multidisciplinarité à l’interdisciplinarité

La multidisciplinarité du réseau de la santé et des services sociaux est un secret de polichinelle : on y recense plus d’une cinquantaine de spécialités. Pour plusieurs établissements, le défi est de trouver la bonne recette pour encourager la collaboration, stimuler la communication et soutenir l’intégration de l’ensemble de ces disciplines aux compétences multiples et aux approches parfois divergentes. C’est la quête de l’interdisciplinarité.

L’aménagement des soins intensifs dans le futur Centre intégré de traumatologie facilitera les ponts entre les divers professionnels grâce au croisement des connaissances et des expériences dans l’élaboration d’un plan de traitement optimal pour le patient hospitalisé.

L’interdisciplinarité à la table à dessin

Dès qu’elles ont su que le projet de modernisation de leur unité allait se concrétiser, les équipes cliniques et médicales des soins intensifs à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal se sont impliquées dans le projet avec rigueur et conviction. Sur réception des plans préliminaires, des ateliers de simulation ont été organisés en vue de valider les déplacements, les processus, les codes d’urgence, les espaces de travail, etc. Ces ateliers ont rapidement permis aux équipes de soulever les enjeux de conception, mais plus encore, ils sont à l’origine de la refonte complète des postes multidisciplinaires, des espaces de travail conçus pour favoriser l’interdisciplinarité au sein de leur unité. 

Au total, ce seront cinq postes multidisciplinaires munis d’ordinateurs et d’espaces de travail qui seront créés aux soins intensifs. Rassemblements, partage d’informations et réflexions entourant le traitement du patient seront au menu. Ce sera aussi l’occasion d’intégrer des compétences transversales ou appartenant à une autre discipline afin de diversifier les connaissances de plusieurs intervenants.

Chaque poste multidisciplinaire sera par ailleurs équipé d’une station PACS, soit un poste informatique muni d’un écran haute-fidélité destiné à la lecture des radiographies. Cette nouveauté viendra renforcer l’intégration des compétences puisque les médecins pourront partager les images des radiographies du patient en vue d’alimenter la réflexion avec les intervenants des autres disciplines. 

Dans l’ensemble, l’informatisation des processus offrira une plus grande interdisciplinarité globale puisque tous les professionnels auront accès aux résultats d’examen et aux notes au dossier, au même moment et en temps réel. Certes un gain additionnel en efficacité considérant que la recherche de l’unique dossier papier peut parfois s’avérer une aventure en soi.

Des espaces de collaboration additionnels

La nette augmentation de la superficie des futurs locaux sera positive à bien des égards. Outre le confort et l’intimité des familles grâce aux chambres individuelles, les intervenants cliniques et médicaux bénéficieront également de nouveaux espaces de travail dédiés.

D’une part, outre les postes multidisciplinaires, des sous-postes de surveillance des patients seront aménagés à raison d’un par deux chambres de patient et permettront au personnel clinique et à leurs stagiaires le cas échéant, de discuter de l’état du patient ou de rédiger leurs notes au dossier tout en maintenant une surveillance constante des patients sous leur supervision.

D’autre part, les médecins spécialistes et les cliniciens, comme les intensivistes et les inhalothérapeutes, jouiront d’un bureau réservé à leurs équipes. Une présence rapprochée et permanente des équipes de disciplines transversales permettra aux équipes médicales et cliniques des soins intensifs d’intégrer leurs collègues dans les plans de traitement des patients plus rapidement et réduira leur délai d’intervention en cas d’urgence. Son de cloche similaire pour plusieurs autres services transversaux, notamment la pharmacie, alors que des locaux dédiés à leur offre de soutien viendront compléter l’aménagement des soins intensifs.

Une cohabitation très attendue

Le Centre intégré de traumatologie hébergera le programme de traumatologie et les unités de recherche et d’enseignement au premier étage, et les soins critiques au deuxième étage. Cette conception, souhaitée dès le préambule du projet, émane d’une volonté d’accomplir de façon mieux structurée le mandat d’enseignement universitaire de l’hôpital. Par exemple, les équipes cliniques et médicales auront l’opportunité d’utiliser la salle de simulation des soins critiques, prochainement située à proximité, afin d’enseigner et de pratiquer certaines procédures sur un mannequin.

 

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