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Démystifier la greffe de cellules souches

Récemment, vous avez appris que votre père de 65 ans souffre d’un cancer du sang. Après plusieurs examens, son médecin lui a proposé une greffe de cellules souches. Cela vous inquiète… Est-ce une bonne idée?

À quoi sert une greffe de cellules souches?

« La greffe de cellules souches vise à utiliser des cellules hématopoïétiques  du patient pour reconstruire une moelle osseuse après une chimiothérapie intensive », explique le Dr Jean-Samuel Boudreault Pedneault, hémato-oncologue à l’Hôpital universitaire du Sacré-Cœur-de-Montréal. « Ici, nous pratiquons cette intervention chaque semaine. Nous choisissons les patients selon des critères rigoureux. La maladie doit être maîtrisée. En bref, toutes les personnes atteintes d’un cancer du sang ne sont pas admissibles à ce traitement. »

À savoir!

Capable de se renouveler à l’infini, une cellule souche est une cellule « mère ». Elle produit notamment des cellules spécialisées, comme les globules blancs, les globules rouges et les plaquettes.

Comment se déroule une greffe de cellules souches?

Il y a plusieurs étapes à respecter.

  1. Le bilan : le patient passe une batterie de tests. L’équipe médicale vérifie l’état de santé physique et psychologique de la personne pour lui offrir le soutien nécessaire.
     
  2. La collecte : le patient se soumet à une longue prise de sang. Pendant trois ou quatre heures, un appareil sépare les cellules souches des autres éléments du sang. Elles sont recueillies dans un sac de prélèvement. 
     
  3. La conservation : Héma-Québec reçoit le sac de cellules souches. Elle les garde précieusement jusqu’au jour de la greffe. 
     
  4. Le traitement : le patient reçoit la chimiothérapie à l’hôpital. Son système immunitaire sera alors très, très, très affaibli. 
     
  5. La greffe : une infirmière spécialisée réinjecte les cellules souches au patient. Elles vont recoloniser la moelle pour refaire l’usine du sang. 

Après la chimiothérapie et la greffe, le patient demeure à l’hôpital pendant plusieurs semaines. Il est isolé dans une chambre, où les risques d’infection sont contrôlés. Pendant au moins trois mois, l’équipe médicale suivra de très près l’état de santé de la personne. 

Le taux de survie après une greffe de cellules souches est-il élevé?

La réponse dépend du type de cancer du sang. La greffe de moelle a une visée curative chez les patients atteints d’un lymphome. Le but est qu’ils retrouvent une espérance de vie normale. Le taux de survie des gens ayant un myélome multiple et subissant une autogreffe dépasse les 7 ou 8 ans. « Cela peut sembler peu, mais c’est un immense progrès pour un cancer rapidement mortel sans traitement », souligne Dr Boudreault Pedneault. 

Vous éprouvez une foule d’émotions (peine, colère, peur, etc.) par rapport à la maladie de votre père et à son traitement? C’est normal. Si nécessaire, les intervenants psychosociaux du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal peuvent vous apporter leur soutien. N’hésitez pas à faire une demande de consultation au 514 910-3300. 

Vous êtes inquiet pour votre santé ou celle d’un proche? Visitez la page Besoin d’aide?

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