Les AVC sans symptômes, ça existe!

L’AVC silencieux et ses conséquences possibles

L’AVC silencieux est caractérisé par de petites lésions cérébrales. Contrairement à l’AVC classique, il ne provoque pas des symptômes évidents. En effet, les médecins le découvrent souvent par hasard lors d’une imagerie cérébrale réalisée pour une autre raison. Pensez à un accident de voiture ou une chute. 

Au fil des années, ces lésions peuvent s’accumuler et avoir des conséquences importantes sur la mémoire, la planification, l’organisation des tâches, la gestion des émotions, l’humeur, etc. « Avec le temps, la personne pourrait, par exemple, devenir moins habile dans ses tâches quotidiennes. Elle pourrait avoir plus de difficultés à faire ses repas, son épicerie ou sa routine matinale… Elle pourrait avoir plus de mal à se laver, à s’habiller, à se brosser les dents, etc. », explique Dre Dubuc. 

Malheureusement, ces petits AVC augmentent aussi le risque de troubles neurocognitifs majeurs (démence) « Et il n’existe aucun traitement pour renverser la situation. Pour maintenir ses acquis, la personne doit rester active intellectuellement en faisant des choses qu’elle apprécie, comme des mots croisés ou des casse-têtes », poursuit la neurologue. « Regarder les nouvelles et discuter avec un proche des sujets abordés sont également d’excellents moyens de stimuler le cerveau. Ça n’a pas besoin d’être compliqué. »

Les moyens de prévenir l’AVC silencieux 

Les causes d’un AVC silencieux sont souvent les mêmes que celles d’un AVC classique : vieillissement, antécédents familiaux, prédispositions génétiques, hypertension artérielle, diabète, tabagisme, apnée du sommeil non traitée, obésité et sédentarité. 

La prévention repose sur le contrôle des facteurs de risque modifiables. Il est donc crucial de faire vérifier sa pression artérielle et son cholestérol par son médecin de famille ou son pharmacien et de surveiller régulièrement son taux de sucre sanguin. Si les résultats ne correspondent pas aux cibles qu’a fixées le professionnel de la santé, un traitement médical, accompagné de conseils sur l’alimentation, peut aider. Arrêter de fumer est un geste important pour limiter les risques d’AVC. 

Bien sûr, il est aussi conseillé de : 

• Bouger souvent; 
• Bien manger; 
• Dormir assez; 
• Rester actif socialement.

« Après un diagnostic d’AVC, nous essayons toujours de demeurer positif avec les patients. Nous leur disons qu’il y a des choses à faire pour prendre leur santé en main et réduire le risque de vivre d’autres accidents vasculaires cérébraux. En tant que professionnels, nous sommes conscients que ça exige des efforts, mais ça vaut toujours la peine de prévenir un AVC, même chez les gens âgés», affirme Dre Dubuc. Il est, d’ailleurs, important de rappeler que l’AVC touche bien plus que la personne qui l’a subi : il a des répercussions sur son entourage. « Et ça peut devenir très difficile pour les proches aidants. C’est aussi pour cette raison que nous devons travailler à diminuer les risques d’AVC et de pertes cognitives des patients », conclut la neurologue.   

Lectures complémentaires :

• L’AVC et la démence – Fondation des maladies du cœur et de l’AVC
• Les troubles du sommeil nuisent-ils à la santé mentale – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
• Hospitalisation : conseils pour maintenir les capacités physiques et cognitives d’un proche âgé – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
• L’importance de prendre l’air au quotidien – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal

Liens utiles : 

• AVC – Fondation des maladies du cœur et de l’AVC
• 911
• Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal 
• Centre Jean-Jacques-Gauthier
• Institut de cardiologie de Montréal

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