Pendant la pandémie, plusieurs personnes ont vécu un certain déconditionnement physique. Observez-vous cela dans votre pratique?
Oui, beaucoup. Les gens sont devenus plus sédentaires durant la pandémie. C’est principalement relié aux restrictions sanitaires. Les centres d’entraînement étaient fermés. Même les parcs étaient inaccessibles pendant la première vague. Le confinement et le couvre-feu nous ont tous et toutes forcés à rester à la maison et, encore aujourd’hui, il y a des conséquences. Nous constatons que plusieurs individus ont de la difficulté à revenir à une certaine normalité.
Certaines personnes se demandent assurément quels sont les moyens à leur disposition pour se remettre en forme. Avez-vous des suggestions?
Si les gens ne veulent pas sortir de la maison, ils peuvent utiliser ce qui les entoure : un mur, une chaise, une table… Avec cela, il est possible de faire un entraînement complet. Il y a, d’ailleurs, plein de vidéos et d’applications mobiles sur le web pour s’inspirer. Sinon, la marche est un bel exercice, accessible et gratuit. Certains parcs possèdent des modules et des parcours d’entraînement avec des pancartes qui proposent des exercices. Mais nous pouvons tout simplement utiliser les clôtures, les arbres, les bancs, les tables et les escaliers pour réaliser une variété de mouvements, comme des push-ups, des dips, des squats… Les personnes très expérimentées pourraient, quant à elles, employer les balançoires et les barres de suspension pour ajouter un certain niveau de difficulté à leur entraînement.
Quels accessoires à bas prix pourraient être pratiques pour dynamiser ou varier les entraînements, selon vous?
Je recommande souvent aux usagers du Centre de se procurer des bandes élastiques, parce qu’elles permettent d’exercer plusieurs parties du corps, comme les jambes et les bras, et de reproduire les mouvements des appareils d’entraînement. Je pense au rameur, par exemple. Les bandes élastiques sont faciles à trouver dans les grandes surfaces. Sinon, il est possible d’utiliser une balle ou une corde à sauter. Dans ce dernier cas, il ne faut pas avoir de problèmes aux articulations.
Les piscines municipales représentent-elles une bonne solution pour la remise en forme?
Oui, et même si nous ne savons pas nager! Le simple fait de marcher dans l’eau va créer une résistance. Les gens peuvent aussi effectuer des exercices – pompes, planche, battements de jambes, etc. – en s’appuyant sur le bord de la piscine. Il y a tellement de possibilités dans l’eau! Pour les personnes âgées qui craignent de tomber, cela peut être une superbe option. Encore une fois, il faut faire attention aux douleurs articulaires.
Un élément qui nuit à l’entraînement, c’est la perte de motivation. Comment les gens peuvent-ils la conserver?
La notion de plaisir est super importante. Nous devons choisir une activité plaisante, mais aussi facile pour nous. Je conseille souvent aux usagers de se trouver des partenaires d’entraînement. Parents, amis, collègues de travail… Avec le confinement, nous avons vécu beaucoup de solitude. Il est temps de nous reconnecter aux autres un peu! Mettre des séances d’exercice à notre horaire permet également de garder notre motivation.
Conseil de kinésiologue Lorsque vous commencez un entraînement, vous devez :
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