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Saviez-vous que les stresseurs nuisent à l’empathie?

Selon l’Association canadienne pour la santé mentale et l’Université de la Colombie-Britannique, les Canadiens et les Canadiennes éprouveraient actuellement une « fatigue empathique ». Il s’agirait de l’un des nombreux contrecoups de la pandémie de COVID-19. 

Et cela n’a rien d’étonnant! En effet, notre capacité à ressentir de l’empathie fluctue en fonction des stresseurs que nous subissons. « Lorsque nous vivons de l’anxiété, de l’angoisse ou de la peur, nous pouvons difficilement nous montrer disponibles aux autres. Nous sommes centrés sur nous-mêmes. C’est, d’ailleurs, pourquoi il est humainement impossible d’être empathique tout le temps », affirme Dominic Pesant, psychologue professionnel en soutien clinique au CLSC Villeray du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal.

Mais qu’est-ce que l’empathie?

L’empathie, c’est la capacité d’un individu à se mettre à la place d’un autre. Cela veut dire que la personne parvient à se détacher de ses propres émotions, pensées ou croyances. L’empathie est intimement liée à l’écoute, à la compassion et à la bienveillance. C’est un comportement intuitif et inné, selon le spécialiste. 

« Vous savez : la plupart des gens sont capables d’empathie. Selon moi, c’est quelque chose qui se développe et qui, parfois, s’étiole pour certaines raisons. Le soutien psychologique peut, cependant, s’avérer bénéfique en matière d’empathie. La relation d’aide, par exemple, nous permet de nous dégager de notre stress et de nous montrer plus disponibles et plus attentifs aux autres. »

Sympathie : attention, confusion! 

La sympathie consiste à partager les émotions, souvent la douleur, de notre interlocuteur. Elle nous amène à prendre position, et même à vouloir prodiguer des conseils ou à apporter des solutions aux problèmes. 

Comment démontrer notre empathie à quelqu’un?

Il existe plusieurs façons de démontrer notre empathie, comme : 

  • Poser des questions ouvertes;
  • Laisser la personne s’exprimer sans l’interrompre;
  • Reformuler ses propos pour valider notre compréhension de la situation;
  • Faire preuve de patience;
  • Mettre les jugements et les préjugés de côté.

Nous avons envie de prendre l’individu qui se confie à nous dans nos bras? « L’idée de demander la permission me plaît beaucoup. C’est très respectueux de vérifier ce que la personne veut et d’obtenir son consentement avant d’agir. Nous pouvons dire : “As-tu besoin d’un câlin ? Me permettais-tu de t’en faire un ?ʺ Et, bien sûr, nous devons nous conformer à son choix. Quand nous insistons, nous cherchons à combler notre propre besoin, et non celui de notre interlocuteur », souligne Dominic Pesant. 

Comment développer notre empathie?

Comme mentionné précédemment, une aide psychologique, peu importe sa forme, se révèle souvent profitable, puisqu’elle est libératrice. Si vous vivez des difficultés personnelles ou professionnelles, n’hésitez pas à faire une demande auprès de l’Accueil psychosocial du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal. Les intervenants sont en mesure de vous apporter le soutien et les informations dont vous avez besoin. 

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