Nouvelles du CIUSSS

Tirer profit des enseignements de la COVID-19

Le réseau de la santé et des services sociaux a été aux premières loges des grands bouleversements de 2020 depuis l’apparition de la COVID-19. À l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal, la pandémie a mis en lumière les défis à limiter la propagation du virus dans une installation presque centenaire, dont la majorité des chambres aux soins intensifs accueillent jusqu’à quatre patients. C’est donc avec beaucoup de fébrilité qu’on attend la livraison prochaine du Centre intégré de traumatologie, qui accueillera la nouvelle unité des soins intensifs.

Un aménagement moderne et adapté à la prévention des infections

Les projets de construction et de modernisation des hôpitaux depuis quelques années ont un point majeur en commun : l’aménagement des unités de soins en chambres individuelles. Un avantage colossal pour la prévention et le contrôle des infections.

Mais au-delà de cet élément fondamental, le nouveau Centre intégré de traumatologie sera doté d’atouts additionnels visant à limiter la propagation des infections comme la COVID-19, la tuberculose ou des maladies respiratoires sévères et infectieuses, entre autres.

  • La quasi-totalité des 32 chambres individuelles pourront être converties en chambres à pression négative rapidement. La COVID-19 a mis en lumière la nécessité d’avoir des chambres à pression négative. Leur particularité est qu’elles permettent d’aspirer l’air, et donc les particules infectieuses, puis de la filtrer avant de l’expulser vers l’extérieur, limitant la propagation des infections et offrant une protection supplémentaire au personnel et aux patients. Bien que les plans de conception ne prévoient que six chambres à pression négative et une à pression positive, la balance des 25 chambres pourra être activée en chambres à pression négative si le besoin se présentait grâce à un interrupteur localisé dans la salle mécanique. Autre particularité intéressante, il sera possible d’isoler une section de huit chambres à pression négative pour en faire une « zone chaude », c’est-à-dire une zone regroupant une même clientèle au sein même des soins intensifs.
  • Chaque chambre sera équipée d’un macérateur. Les macérateurs servent à l’évacuation des déchets biologiques (urines, selles, etc.), un vecteur important de transmission des infections. En contexte de pandémie par exemple, cet ajout vient simplifier le travail des préposés et des infirmières en limitant la manipulation et le transport des déchets, et donc réduit le risque de contamination.
  • Des espaces de travail fonctionnels pour favoriser l’interdisciplinarité des soins. Des espaces de collaboration et des salles de repos plus vastes, des postes de travail plus nombreux et des bureaux dédiés aux équipes de professionnels ont été pensés pour permettre aux équipes de travailler en étroite collaboration tout en respectant la distanciation physique. Des atouts majeurs pour éviter la propagation d’une infection au sein des équipes de travail.

Le travail d’équipe réinventé

L’aménagement des soins en chambres individuelles augmente l’éloignement des patients et celui des collègues lors de la prestation de soins. Le travail d’équipe, l’accès au matériel, la surveillance des patients et la gestion des alarmes, le nouvel aménagement des soins intensifs implique une révision importante des processus. Depuis deux ans déjà, des ateliers sont organisés dans les équipes de travail pour analyser les besoins, cibler les améliorations et déterminer les nouveaux processus.

La COVID-19 a été, et demeure encore aujourd’hui, un défi colossal à plusieurs égards. Mais s’il y a un enseignement que nos équipes ont su tirer de la pandémie, c’est de prendre conscience de leur résilience et de leur capacité à travailler et à évoluer en équipes. Que ce soit l’organisation du travail en cohortes, le travail des infirmières en dyades lors de la prestation de soins, les inhalothérapeutes, les médecins, les infirmières, les préposés oeuvrant ensemble dans un contexte où la hiérarchie des tâches était délaissée au profit du bien-être du patient, la COVID-19 aura fait tomber les frontières professionnelles et amené cette collaboration ultime.

Autrement dit, la COVID-19 et ses apprentissages ont soutenu un vent de changements aux soins intensifs. Un vent de changements sur lequel compte miser le personnel pour faciliter la transition vers les nouvelles installations.

 

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