Nouvelles du CIUSSS

Une nouvelle configuration des soins

Ensemble, fiers et passionnés, nous plaçons la famille au cœur de nos soins pour rendre son expérience inoubliable et favoriser son autonomisation. Telle est la vision de l’Unité mère-enfant de l’hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal. Une équipe de soins dédiée au bien-être des futures mamans, de leur nouveau-né et de leur famille.

Alors que l’équipe se prépare à intégrer de nouveaux locaux plus tard cette année, c’est une toute nouvelle organisation des soins qui attend ses membres. La nouvelle conception de l’unité mère-enfant prévoit 26 chambres individuelles aménagées selon le modèle TARP (travail, accouchement, récupération, post-partum). En d’autres mots, l’ensemble des soins sera prodigué à même la chambre de la patiente, de façon continue et par une même équipe clinique, de l’admission de la patiente jusqu’à son congé de l’hôpital.

Un modèle centré sur les besoins des familles

Gabrielle et Julie sont de jeunes mamans qui ont toutes deux accouché dans un hôpital aménagé selon le modèle TARP. Bien que l’expérience de l’accouchement demeure unique en soi, elles partagent des sentiments communs sur les nombreux bienfaits associés à cette configuration particulière des soins : confort et aisance, intimité des familles, sécurité et confiance.

Confort et aisance

Pour Gabrielle, le premier contact avec une infirmière de l’unité a été une étape marquante lorsqu’elle a donné naissance à son garçon. Jeune maman pour la première fois, elle conserve un bon souvenir de l’infirmière attentionnée qui l’a prise en charge à son arrivée et avec qui elle a rapidement développé un lien de confiance. Trois ans plus tard, elle se rappelle encore celle qui l’a aidée et soutenue dans le moment le plus marquant de sa vie : « Elle s’appelait Christelle. Elle m’a proposé un bain avant de m’installer dans ma chambre. J’ai rapidement développé un lien de confiance avec elle. L’expérience était nouvelle, je ne savais pas à quoi m’attendre, mais elle a su être à l’écoute et me rassurer. » L’épisode de soins en chambre unique reste aussi un élément marquant de son expérience : « On s’est rapidement approprié l’espace mon chum et moi, on a installé nos affaires et ça m’a aidée à me sentir à l’aise. Je n’étais pas chez moi, mais j’étais bien. Je n’aurais certes pas eu le même sentiment si j’avais dû partager mon espace », ajoute-t-elle.

Même son de cloche chez Julie, pour qui l’aménagement TARP lui a permis de se créer un petit nid avec son conjoint, et même d’accueillir leur plus grande lors de son second accouchement. Comme ce fut le cas pour Gabrielle, le premier contact de Julie avec l’infirmière qui l’a accompagnée du travail jusqu’à son congé de l’hôpital a été l’un des éléments les plus positifs qu’elle retient de son expérience : « J’anticipais l’épidurale avec beaucoup de crainte. L’infirmière qui m’a prise en charge a pris le temps de me poser des questions, d’apprendre à me connaître, de discuter avec moi, de me rassurer. Elle m’a flatté le dos et m’a fourni des serviettes humides. Elle faisait tout comme il le faut. Un soutien précieux dans les moments les plus difficiles. C’était une expérience très personnalisée. Elle m’a mise à l’aise et en confiance. »

Pour les deux mamans, la confidentialité associée à l’épisode de soins en chambre unique a favorisé le développement d’un lien de confiance plus solide et plus rapide entre elles-mêmes, leur conjoint et l’équipe d’intervenants : « Je n’aurais certes pas discuté de mes craintes aussi ouvertement avec l’infirmière si j’avais dû les partager dans un environnement où d’autres auraient pu être à l’écoute. J’aurais eu peur de déranger ou d’être jugée. Mon expérience n’aurait pas été la même. », témoigne Julie. « Il a y toujours un temps d’adaptation quand une nouvelle personne entre dans ton intimité. Le fait d’avoir une équipe d’intervenants stable auprès de soi aide à se sentir à l’aise et à faire baisser le stress. », ajoute Gabrielle.

Intimité des familles

L’intimité des familles est souvent mise de l’avant dans les avantages du modèle TARP. Mais comment se traduit-elle concrètement et quels en sont les impacts sur le retour à la maison?

« Je voulais vraiment allaiter mon bébé après l’accouchement. J’avais suivi les cours prénataux, mais une fois que tu as ton bébé dans les bras, la théorie c’est une chose, la pratique une autre. L’infirmière qui m’accompagnait depuis le début et en qui j’avais confiance m’a donné des conseils. Le fait d’être seule avec ma famille, avec notre espace à nous m’a mise plus à l’aise pour débuter l’allaitement. Au final, l’allaitement a bien été. Je ne sais pas si le fait d’être moins stressée et en confiance a aidé, mais ça n’a certes pas nuit. », raconte Julie. Une intimité qui s’est d’ailleurs avérée favorable à une plus grande implication de son conjoint : « Il était définitivement plus à l’aise de faire du peau à peau avec notre bébé, sans compter qu’il était présent à chacune des étapes. C’était une mémoire supplémentaire pour se remémorer tous les conseils qu’on a reçus. Une fois de retour à la maison, il m’a même répété certains conseils pour allaiter que j’avais moi-même oubliés. », ajoute-t-elle.

Gabrielle abonde dans le même sens : « C’est un moment tellement personnel. C’est bouleversant et annonciateur de grands changements. Tu veux le vivre à ton rythme, t’occuper de toi et de ton nouveau-né, tu veux profiter de ton moment en famille. Papa et moi, on est des gens plutôt réservés. C’est le genre de moment où tu veux préserver ta bulle, être avec tes proches à chacune des étapes pour te sentir en confiance et en sécurité, mais aussi éviter de sentir que tu déranges les autres autour de toi, qui eux aussi vivent leur propre moment. »

Sécurité et confiance

Pour Gabrielle et Julie, les soins qui ont gravité autour de leur bulle familiale leur ont offert un environnement de stabilité, de sécurité et de confiance. 

« Mon bébé a reçu tous ses soins dans notre chambre, sous nos yeux. Je ne pense pas que je me serais sentie bien si ça n’avait pas été le cas. Christelle a pris le temps de nous montrer comment lui donner son bain tout en nous expliquant comment procéder. La pédiatre est aussi venue dans notre chambre pour tester les réflexes de notre nouveau-né. Bref, on a été témoins de tout, de A à Z. C’est sûr que c’est sécurisant », explique Gabrielle.

Julie, quant à elle, se souvient d’une expérience humaine, rassurante, qui s’est déroulée dans un climat de confiance : « Au départ j’avais une certaine appréhension à l’idée de rester dans la chambre où j’avais donné naissance. C’était une question de propreté. Mais l’équipe responsable du nettoyage a été impeccable, discrète et efficace. Tout était rodé au quart de tour. Plutôt que d’être transportée à gauche et à droite, j’ai apprécié rester dans ma chambre. C’est sûr que ça a eu un impact positif sur ma récupération après l’accouchement. » « Je n’étais pas gênée de poser des questions. J’avais l’impression que je pouvais m’ouvrir plus facilement au personnel parce qu’on avait développé un lien particulier. C’est plaisant de se sentir appuyée et soutenue, mais aussi de se sentir outillée pour la suite de l’aventure une fois que tu rentres chez toi. », conclut-elle.

 

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