Nouvelles du CIUSSS

Abandon du tabac: après la pluie, le beau temps!

Pour la plupart des personnes, la cigarette est synonyme de détente, et même de plaisir au départ. « Les gens voient d’abord ça comme une récompense, un moment pour soi. Puis, avec le temps, ils réalisent qu’ils sont devenus accros », explique Chantal Drolet, infirmière au Centre Jean-Jacques-Gauthier (CJJG).

Ainsi, plusieurs décident de mettre un terme à leur dépendance. Pour David Gourde, intervenant-pivot réseau en maladies pulmonaires chroniques, il s’agit toujours d’une bonne nouvelle. Il reconnaît toutefois que le chemin qui mène de la décision d’arrêter à la dernière cigarette est rarement une ligne droite. 

« De manière générale, les gens toussent plus qu’à l’habitude après avoir arrêté de fumer. Ils ont alors l’impression que leur situation se détériore. Mais ils doivent savoir que cela est passager.

La toux augmente, parce que les cils qui se trouvent à l’intérieur des voies respiratoires repoussent et recommencent à effectuer leur travail, c’est-à-dire à faire remonter les sécrétions vers l’extérieur. En fait, c’est comme si les poumons faisaient leur grand ménage », illustre monsieur Gourde. 

Mais ce n’est pas tout. Selon le professionnel de la santé, il est reconnu que les fumeurs aiment le café. Pourquoi ? Parce que la cigarette calme et que le café excite. Les nouveaux ex-fumeurs devraient donc penser à diminuer leur consommation de café par jour. « Sinon, son effet stimulant peut être ressenti comme de la nervosité ou de l’anxiété, et cela peut inciter la personne à rechercher l’effet apaisant de la cigarette », poursuit-il. 

Alors, comment mettre toutes les chances de son côté?

Chantal Drolet recommande aux gens qui la consultent de parler de leur intention d’arrêter la cigarette à leur entourage. Elle les encourage aussi à obtenir du soutien. 

« L’accompagnement, c’est la clé du succès, et plusieurs ressources sont disponibles dans le réseau de la santé. Il est, entre autres, possible de faire appel à un médecin de famille, à un psychologue, à une infirmière, à une ligne d’écoute… Les pharmaciens sont également des alliés à ne pas sous-estimer », souligne-t-elle. Ces derniers peuvent, en effet, prescrire des médicaments comme la varénicline (ex. : Champix) ou le bupropion (ex. : Zyban) selon certaines conditions. 

Au sein du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, le CJJG offre, lui aussi, une variété de services aux personnes qui songent à arrêter de fumer. Les intervenants du Centre d’abandon du tabagisme (CAT) accompagnent les gens dans leurs démarches en leur proposant, notamment, des rencontres individuelles en personne ou en ligne. Durant ces rencontres, ils reçoivent des trucs et des conseils adaptés à leurs besoins et à leurs comportements de consommation. « Quant aux individus qui ont peur de prendre du poids, ils peuvent participer à des ateliers sur les bonnes habitudes de vie et obtenir de l’information en nutrition », explique la conseillère. D’ailleurs, il n’est pas nécessaire d’avoir une recommandation d’un professionnel de la santé pour participer aux activités mentionnées précédemment. En plus, les services sont gratuits.

Le saviez-vous? 

Si vous décidez d’abandonner la cigarette, vous devez rencontrer votre pharmacien pour revoir le dosage de vos médicaments d’ordonnance, le tabac ayant un impact sur leur efficacité.

« Cesser de fumer est un long processus, et nous sommes là pour répondre aux questions des personnes et les aider à prendre des décisions, sans pression. Ce n’est pas facile de se redéfinir autrement après des années de tabagisme. C’est, entre autres, pourquoi nous offrons un suivi et des conseils individualisés », conclut Chantal Drolet.

Pour en savoir plus sur le service d’abandon du tabac du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, visitez notre page Arrêter de fumer. 

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