Nouvelles du CIUSSS

Trois pistes de réflexion pour vous libérer du tabac

Il est bien connu que la cigarette est une dépendance néfaste pour la santé, mais qu’il est très difficile de s’en défaire. L’infirmier David Gourde, expert en santé respiratoire au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal et intervenant pivot-réseau en maladie pulmonaire chronique, vous donne trois éléments qui peuvent vous aider à trouver le chemin d’une vie sans tabac. Il vous parle aussi d'une ressource qui peut vous aider : le centre d’abandon du tabagisme (CAT). 

1. Trouvez votre motivation personnelle

Pourquoi devriez-vous arrêter de fumer? Vous seul pouvez répondre à cette question. M. Gourde illustre : « Aucun professionnel de la santé ne pourra répondre à cette question. La meilleure raison est à l’intérieur de vous et c’est à vous de la découvrir. Vous voulez être plus en santé et ainsi profiter de vos petits-enfants? Vous planifiez tomber enceinte? Est-ce l’argent? Est-ce pour améliorer votre qualité de vie? » Au centre d’abandon du tabagisme, les intervenants accompagnent les fumeurs dans la recherche de leur réelle motivation. 

2. Soyez conscient de vos déclencheurs

Vous devez comprendre ce qui déclenche votre envie de fumer et dans quels contextes vous ressentez ce besoin. Au-delà de la dépendance, il y a les habitudes, car la cigarette est souvent ancrée dans la routine. Par exemple, plusieurs fumeurs allument leur première cigarette le matin au moment de boire leur café. Quand vous en prenez conscience, vous pouvez ensuite être plus attentif à ce déclencheur.

Les sensations de manque de nicotine peuvent également être dues à des situations ou des sentiments. L’intervenant en santé respiratoire explique que souvent les fumeurs voient la cigarette comme une façon de calmer leur anxiété. « Vous vous sentez nerveux, alors vous fumez une cigarette. En fait, c’est le manque de nicotine qui change la chimie du cerveau qui donne l’impression d’être nerveux. Les personnes qui arrêtent de fumer diminuent leur nervosité naturellement, car la chimie du cerveau revient à la normale. »

Dans les cas où il y a véritablement un problème d’angoisse chronique, le fait de fumer ou d’arrêter ne règlera pas la cause. Alors, il arrive parfois que l’intervenant au centre d’arrêt tabagique réfère le fumeur vers d’autres collègues (travailleurs sociaux, psychologues, etc.). « Il n’est pas rare que nous soyons la porte d’entrée vers d’autres services en CLSC », explique l’infirmier.

3. Ne soyez pas trop dur envers vous-même

M. Gourde tient à préciser que les professionnels en arrêt tabagique ne sont pas là pour punir les fumeurs qui viennent les consulter. « On vous prend où vous en êtes dans votre processus et on vous accompagne à votre rythme », soutient-il. Une fois que vous aurez trouvé votre motivation et vos déclencheurs, les intervenants pourront baser votre plan d’aide sur ces éléments. 

De plus, vous pouvez consulter même si vous n’êtes pas encore prêt à cesser de fumer. « Si vous ne vous sentez pas convaincu, ajoute M. Gourde, nous allons vous aider à comprendre les avantages [d’arrêter]. » Il explique également qu’il ne faut pas voir les tentatives précédentes comme des défaites, mais plutôt comme des victoires. Cela veut dire que vous avez réussi à  arrêter pendant un certain temps et que vous pouvez le refaire. «Ces rechutes ne sont pas des échecs, elles sont plutôt des apprentissages importants qui augmentent les chances de se libérer de la cigarette une fois pour toute », soutient l’infirmier.

Finalement, il se pourrait que vous vous disiez que ce n’est pas le bon moment pour arrêter de fumer. L’expert en santé respiratoire précise que « c’est toujours le bon moment pour arrêter, mais il faut aller chercher de l’aide. La consultation va de pair avec les traitements de cessation tabagique.»

_

Liens utiles : 

  • Pour plus d’informations sur les services offerts au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal, visitez la page
    Abandon du tabac.
  • J’Arrête
    1 866 527-7383 (sans frais) 
    www.jarrete.qc.ca
Vous avez trouvé cet article intéressant? Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir chaque mois les conseils de nos experts directement dans votre boîte courriel.

Retour à l'infolettre

Dernière modification de la page le