Nouvelles du CIUSSS

Autisme et travail : une combinaison possible!

Il est encore difficile de trouver un emploi pour les personnes qui ont reçu un diagnostic de trouble du spectre de l’autisme (TSA). Derrière cette triste réalité se cache une foule de préjugés et de craintes. Plusieurs employeurs auraient, en effet, une image erronée des personnes vivant avec un TSA. Pourtant, chaque personne possède de belles compétences qui lui sont propres.

Selon Geneviève Ross-Robert, cheffe d’administration de programme par intérim au continuum réadaptation DI-TSA-DP, l’inclusion des individus qui ont un TSA dans le milieu du travail est bénéfique, et ce, sur de nombreux plans. Explications.  

Autisme et emploi : tout le monde y gagne

L’embauche d’une personne touchée par un TSA a des effets positifs sur la personne elle-même, sa famille et son milieu de travail.  

En occupant un emploi dans un milieu adapté à ses goûts et à ses besoins, la personne atteinte d’un TSA peut se sentir utile et valide. Cela lui donne, entre autres, la chance d’exploiter son potentiel, de développer son estime de soi et de multiplier ses apprentissages (budget, communications, interactions, gestion du stress…). Elle peut ainsi gagner en maturité et en autonomie. Elle a aussi la possibilité de se construire un nouveau réseau social, à l’extérieur de sa famille. Pour cette dernière, l’intégration au marché du travail représente habituellement une grande source de fierté. « Elle se sent rassurée par rapport à l’avenir. Il y a une sorte de soulagement », affirme Geneviève Ross-Robert. 

Cela dit, l’entourage peut éprouver de l’inquiétude. Parents et amis peuvent, en effet, se demander si les différences de leur proche seront respectées ou si les autres employés vont abuser de lui ou l’intimider. « Un employeur qui prend le temps de préparer le terrain va nécessairement faciliter l’intégration des personnes ayant un TSA dans son milieu. C’est important de rappeler qu’embaucher quelqu’un qui a des défis différents permet de faire tomber les préjugés, mais aussi de normaliser la neurodiversité », explique la travailleuse sociale.  

Le saviez-vous?

Un enfant ou jeune canadien de 1 à 17 ans sur 50 (soit 2,0 %) avait reçu un diagnostic de TSA selon l’enquête canadienne sur la santé des enfants et des jeunes de 2019

Intégration socioprofessionnelle : des programmes existent 

Le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal propose divers programmes d’intégration socioprofessionnelle à sa clientèle présentant un TSA. « Nous offrons des stages individuels, des plateaux de travail, composés de 8 à 12 participants, des groupes de développement de l’autonomie ainsi qu’une formation en pré-employabilité. Ces services, qui s’adressent aux adultes de 21 ans et plus, sont gratuits », conclut Geneviève Ross-Robert. 

Information : sociopro.cnmtl@ssss.gouv.qc.ca

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