Nouvelles du CIUSSS

Autisme et qualité de vie: l’inclusion, c’est la clé!  

C’est un fait : la société peut mieux comprendre le trouble du spectre de l’autisme (TSA), puisque les médias abordent davantage le sujet. Pensons, par exemple, aux séries de fiction ou documentaires, dont font partie Atypique, Histoires d’amour et d’autisme, Autiste, bientôt majeur, etc. Malgré tout, plusieurs préjugés persistent.

« Il y a encore beaucoup d’idées préconçues. Nous devons combattre les images stéréotypées, comme celles véhiculées depuis longtemps par le film Rain Man. Ce ne sont pas tous les autistes qui ont des facultés extraordinaires. Chaque individu est unique! Malheureusement, nous vivons dans un monde rempli de normes et d’attentes préétablies », affirme Geneviève Ross-Robert, travailleuse sociale, coordonnatrice clinique au Continuum DI-TSA-DP au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal et assistante au projet de recherche sur l’autisme et la qualité de vie de la Dre Isabelle Courcy.  

Le trouble du spectre de l’autisme en quelques mots

Le TSA est un trouble neurodéveloppemental. Nous l’associons généralement à des problèmes de communication ou d’interaction sociale, à des champs d’intérêt limités ou inhabituels, à des comportements répétitifs ou rigides ainsi qu’à une sensibilité sensorielle intense ou faible. 

TSA et qualité de vie : aller au-delà des besoins primaires 

Depuis peu, des chercheurs se penchent sur la qualité de vie des personnes ayant un TSA pour développer des outils et des services aidants. « Ce que nous réalisons, c’est que la notion de qualité de vie est différente d’un individu à l’autre. Elle est personnelle, et elle va bien au-delà des besoins primaires, comme se nourrir, se loger ou se vêtir. Nous l’oublions souvent, mais les gens autistes ont aussi des rêves, des buts, des désirs et des attentes propres. Nous devons les aider à les combler, à les atteindre, à les satisfaire. » 

Mais comment? En misant sur l’inclusion! Et cela passe, entre autres, par la participation des autistes à la prise de décisions et la création d’opportunités de succès pour eux. Par exemple, vous pourriez confier l’entretien de vos platebandes à un jeune voisin qui a un TSA. En plus de se sentir utile pour les autres et compétent dans une tâche, il gagnerait de l’argent de poche. Cela pourrait lui donner la chance de faire des choix pour lui-même. D’autres initiatives peuvent favoriser l’autonomie, comme utiliser les transports en commun ou faire les courses seul. Bref, il est important de démontrer une ouverture d’esprit et une saine curiosité par rapport aux personnes autistes et à leur réalité. 

TSA et qualité de vie : mettre les forces de l’avant

Évidemment, les gens ayant un TSA affrontent plusieurs défis au cours de leur vie. 

« Nous observons souvent un certain décalage entre les individus neurotypiques1  et neurodivergents2 . Cela signifie que les personnes autistes peuvent avoir besoin d’un accompagnement supplémentaire à certains moments de leur vie, par exemple, durant les périodes de transition (ex. : de la vie active à la retraite). Notre rôle, comme professionnels de la santé, parents, enseignants, employeurs, etc., est de découvrir et d’utiliser les forces des gens ayant un TSA pour aplanir les difficultés et relever les défis qui se présentent. Vous savez, tout le monde n’a pas le même rythme, et aucun chemin n’est tracé d’avance », conclut Geneviève Ross-Robert.

À travers ses différents CLSC, le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal offre divers services d’aide aux personnes autistes et à leurs familles. Renseignez-vous

Liens utiles :

  1. Ce mot qualifie une personne qui ne présente pas de trouble neurodéveloppemental, plus particulièrement de trouble du spectre de l’autisme. Source : Grand dictionnaire terminologique. 
  2. Ce mot qualifie une personne dont le fonctionnement neurologique est atypique, souvent en raison d'un trouble neurodéveloppemental. Source : Grand dictionnaire terminologique. 
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