Qu’est-ce qu’une chicane normale?
C’est un conflit passager, souvent causé par :
- Un malentendu ou un manque de communication entre les partenaires;
- Des différences sur le plan des goûts, des habitudes, des méthodes, des opinions, etc.;
- Un sentiment d’injustice (ex. : « C’est toujours moi qui cuisine »).
Une chicane reste saine si les partenaires se parlent avec respect, se comprennent et se réconcilient. « En fait, une chicane, ça peut renforcer les liens si on la règle avec écoute et empathie. Ça peut nous aider à mieux comprendre les besoins et les limites de l’autre », explique Anna Khramova, criminologue, à Aire ouverte Ahunstic-Sauriol.
Savoir, c’est se protéger : les signes de violence conjugale
Une relation est malsaine lorsqu’elle vous fait plus de mal que de bien. Apprenez à repérer les drapeaux rouges de la violence conjugale :
- Vous vous disputez souvent, et les conflits prennent de plus en plus de place dans le couple;
- Vous recevez des menaces ou des insultes, et le ton monte rapidement entre vous;
- Vous sentez que votre partenaire contrôle ou surveille tout ce que vous faites;
- Vous avez peur de parler ou de dire non, car vous craignez sa réaction;
- Vous doutez de vous, parce que votre partenaire vous fait croire que tout est de votre faute.
« Quand une personne commence à prendre le contrôle de l’autre et refuse de reconnaître sa part de responsabilité, ce n’est plus une chicane normale. Ce sont des signes de violence conjugale », confirme Anna Khramova.
La violence en chiffre En 2023, 27 082 personnes ont été victimes de violence conjugale au Québec, dont 20 590 femmes et 6 492 hommes. Bien que la hausse des victimes soit plus marquée chez les hommes (+125 % contre +41 % pour les femmes), les femmes restent les principales victimes, représentant 76 % des cas. |
Les différentes formes de violence conjugale
Attention! La violence conjugale ne se limite pas aux coups. Elle peut aussi être :
- Psychologique (humiliation, dénigrement, isolement…);
- Émotionnelle (culpabilisation, intimidation…);
- Économique (contrôle de vos finances, de vos choix professionnels…);
- Technologique (surveillance par téléphone ou réseaux sociaux, géolocalisation…);
- Sexuelle (pression, gestes ou attouchements non consentis…);
- Spirituelle (interdiction de pratiquer sa religion, imposition de croyances…);
- Judiciaire (fausses allégations, mensonges aux intervenants…).
Quand demander de l’aide?
« Dès que l’on sent que quelque chose cloche, il faut agir », affirme la criminologue.
Qui contacter?
- SOS Violence conjugale;
- Tel-Aide Québec;
- Tel-jeunes;
- Centre d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC);
- Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale.
Les ressources sont aussi nombreuses au CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal :
- Aide psychosociale;
- Aide aux victimes d’infractions criminelles;
- Aire ouverte (de 12 à 25 ans);
- Crise familiale (de 0 à 17 ans);
- Clinique jeunesse (de 14 à 18 ans).
Vous trouverez aussi plusieurs organismes communautaires au 211.
Vous craignez pour votre vie? Composez le 911 sans attendre. |
Vous méritez de vivre dans un climat de respect, de calme et de confiance.
Lectures complémentaires :
- Relations amoureuses saines – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
- Relation amoureuse : 5 conseils pour résoudre un conflit – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
- La santé et le bien-être des hommes, parlons-en ! – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
- Stratégies de résolution de conflits – Directeur des poursuites criminelles et pénales
- Qu’est-ce que la violence conjugale? – Éducaloi
- Cycle de la violence – Fédération des maisons d’hébergement pour femmes
- 8 façons de soutenir une victime de violence conjugale – SOS Violence conjugale
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