Qu’est-ce que le diabète et le prédiabète?
Le diabète de type 1 se manifeste par une absence de production d’insuline. Il apparaît souvent à l’enfance. |
Comprendre les aliments transformés
On parle souvent d’« aliments ultra-transformés », mais que signifie vraiment ce terme? Pour Miriam Zeira, nutritionniste, la classification NOVA est la référence. Elle distingue quatre catégories : frais, ingrédients culinaires, transformés et ultra-transformés.
Miriam définit un aliment ultra-transformé comme étant profondément modifié par des ajouts industriels de sel, sucre ou gras, au point de ne plus ressembler à ses ingrédients d’origine. Elle spécifie également : « Ce n’est pas possible de faire cette transformation à la maison parce qu’il y a des additifs industriels qui sont ajoutés. »
À l’épicerie les produits transformés abondent :
• Viandes reconstituées, les charcuteries (salamis, jambon...), repas surgelés, soupes instantanées;
• Biscuits, crème glacée, boissons gazeuses;
• Collations emballées : barres tendres sucrées, petits gâteaux, friandises, chocolats et grignotines salées.
Quelques exemples pour vous aider :
• Les pommes de terre cuites sur place dans un restaurant sont transformées tandis que les croustilles sont ultra-transformées;
• Même logique pour les tomates fraîches versus le ketchup.
• Ou encore, les lanières de poulet assaisonnées à l’épicerie sont considérées comme des aliments transformés, tandis que les plats préparés en usine et vendus surgelés relèvent de l’ultra-transformation.
Pourquoi mangeons-nous autant d'aliments transformés?
Les aliments ultra-transformés séduisent par leur commodité et leur accessibilité. Le manque de temps, une faible confiance en ses habiletés pour cuisiner, un marketing alimentaire agressif et omniprésent, un accès limité à des produits frais expliquent leur popularité. « Les horaires chargés laissent peu de place pour prendre soin de soi… y compris bien manger », explique Miriam.
Le diabète de type 2 : le rôle clé de l’alimentation
Ce que vous mangez influence votre santé
Bien manger aide tout votre corps à bien fonctionner et peut ralentir l’évolution du diabète de type 2. Il est possible d’apprendre à mieux vivre avec le diabète de type 2, même s’il ne peut être guéri. Le rôle de l’alimentation dans le diabète de type 2 est majeur : elle peut vous aider à le prévenir ou, au contraire, en favoriser l’apparition. Quoi qu’il en soit, Miriam explique que ce n’est pas un aliment unique qui cause le diabète mais des habitudes répétées qui peuvent augmenter le risque de le développer.
Deux gestes simples à adopter pour réduire les risques de développer le diabète
Miriam souligne l’importance d’ajouter plus de fibres et de réduire les sucres concentrés dans votre alimentation de tous les jours.
- Ajoutez plus de fibres à votre menu : Un autre geste simple pour diminuer vos chances de développer le diabète de type 2 est d’augmenter votre consommation de fibres. Privilégiez les fruits, les légumes, les fèves, les légumineuses, les céréales complètes (ex. riz brun, pains de blé entier), ainsi que les graines et les noix.
- Mangez moins de sucres concentrés : Réduisez les friandises, biscuits et boissons gazeuses. Ils peuvent avoir des impacts nocifs sur votre santé contrairement aux sucres naturels comme les fruits, les féculents (ex. du pain ou du riz) ou certains produits laitiers (ex. lait, yogourt).
Au-delà de l’alimentation, bouger chaque jour, dormir suffisamment, éviter de fumer, ainsi que de bien gérer son stress jouent un rôle clé pour prévenir ou contrôler le diabète de type 2. Une bonne santé ne se résume pas qu’à une seule action ou aliment : c’est l’ensemble des choix qui compte.
Changer ses habitudes : par où commencer?
Changer ses habitudes n’est jamais simple, même avec la meilleure volonté. Ne vous mettez pas trop de pression, chaque petit changement compte.
Mieux vaut ajouter que supprimer :
• Manger une portion de plus de fruits ou de légumes dans sa journée;
• Ajouter des noix à ses céréales;
• Saupoudrer des graines de chia sur un yogourt;
• Prévoir un repas aux légumineuses une fois par semaine.
Cuisinez plus souvent.
Cuisiner à la maison vous permet de mieux choisir vos aliments. Pas besoin d’être un chef! Commencez par un repas simple la semaine et un autre la fin de semaine.
Vous avez des enfants? Invitez-les à participer.
Donnez-leur des tâches faciles comme laver des légumes ou mélanger une salade. C’est une belle façon de passer du temps ensemble et de leur transmettre de bonnes habitudes.
On n’a pas besoin d’avoir une étoile Michelin pour bien préparer nos repas !
Des services pour mieux vivre avec le diabète
Le Centre Jean-Jacques-Gauthier offre des services pour les personnes atteintes de prédiabète, de diabète, d’hypertension, de cholestérol élevé ou de maladies cardiovasculaires. Vous pouvez prendre rendez-vous pour recevoir un suivi individuel ou participer à des séances de groupe.
Vous n’avez pas de diagnostic, mais vous souhaitez améliorer vos habitudes? Vous pouvez vous inscrire gratuitement aux ateliers offerts au centre, sans référence.
Trouvez un équilibre sans culpabilité
« Donnez-vous la permission de savourer les aliments que vous aimez et profitez du moment. Prenez conscience de vos habitudes sans culpabilité. Manger doit être une activité conviviale avec de la joie. » rappelle Miriam.
Plutôt que de bannir des aliments, il s’agit de réfléchir à la place qu’ils occupent dans notre vie. Ces conseils nous ramènent à l’essentiel : éviter les extrêmes, ne pas se concentrer sur un seul nutriment, et se demander si notre envie correspond à une faim réelle ou à une envie de combler un besoin émotionnel, par exemple.
Changer ses habitudes n’est pas une course, mais un chemin fait de petits pas. Chaque choix compte : intégrer plus de fibres, cuisiner un peu plus, bouger chaque jour…
Ces gestes simples, répétés jour après jour, peuvent transformer votre santé, réduire les risques de développer des maladies et retarder la progression du diabète de type 2, une fois présent.



