Les maladies auto-immunes sont des problèmes de santé complexes. « En gros, ils apparaissent quand le système immunitaire, qui est responsable de défendre l’organisme, commence à attaquer les cellules normales du corps. Malheureusement, nous ignorons toujours pourquoi cela se produit chez certaines personnes », explique l’infirmière clinicienne Stéphanie Nantel, qui travaille depuis 20 ans à l’Hôpital du Sacré-Cœur-de-Montréal.
Puisque les causes exactes des maladies auto-immunes sont encore incomprises, leur prévention s’avère difficile. « En tant que professionnelle de la santé, je recommande aux personnes qui ont reçu un diagnostic de diabète de type 1, par exemple, d’adopter un mode de vie sain (alimentation et exercice) et de bien faire leurs injections d’insuline chaque jour. C’est important pour diminuer les risques de complications à long terme », poursuit-elle. Bien sûr, madame Nantel sait qu’il n’est pas facile de modifier ses habitudes. C’est pourquoi elle suggère toujours aux patients qu’elle rencontre d’y aller progressivement. « De toute façon, c’est impossible de tout changer du jour au lendemain », affirme-t-elle.
Trouver des alliés, une bonne idée!
Selon l’infirmière clinicienne, les personnes qui souffrent d’une maladie auto-immune gagnent à s’entourer d’alliés. « Dans le cas du diabète du type 1, recourir aux services d’une nutritionniste permet de remettre les pendules à l’heure sur le plan alimentaire. Les pharmaciens, qui sont les spécialistes des médicaments, se révèlent également d’excellentes ressources. IIs sont en mesure d’offrir un suivi. Ils connaissent bien les cibles à atteindre et les lecteurs de glycémie. Ils peuvent expliquer leur fonctionnement aux patients. »
Dans le cadre de sa pratique, Stéphanie Nantel rencontre aussi des personnes qui ont de la difficulté à accepter leur situation et à s’y adapter. « Parfois, les membres de leur famille ne sont même pas au courant du problème. J’encourage les patients à se confier à leur entourage. Ils doivent se rappeler qu’ils ne sont pas responsables de leur maladie. Ils ne l’ont pas demandée », souligne-t-elle. De plus, le fait d’informer leurs proches leur permettrait d’obtenir l’aide nécessaire en cas d’urgence.
Des organismes de soutien, il y en a! |
Vous avez de la difficulté à accepter votre diagnostic? Vous pouvez communiquer avec l’Accueil psychosocial du CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal. Ses intervenants vous dirigeront vers les bonnes ressources.
Si vous désirez suivre des ateliers sur la nutrition et les saines habitudes de vie, téléphonez au Centre Jean-Jacques-Gauthier, au 514 384-2000, poste 7254. Les services sont gratuits, et il n’est pas nécessaire d’avoir une recommandation d’un médecin ou d’une infirmière praticienne spécialisée pour y avoir droit.
Lectures complémentaires :
- Saviez-vous que les stresseurs nuisent à l’empathie? – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
- Bien se préparer à un rendez-vous médical – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
- Remise en forme : exploiter parcs, piscines et compagnie! – CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal
Liens utiles :
- Centre Jean-Jacques-Gauthier – Expertise en promotion de la santé, prévention et gestion des maladies chroniques
- Saines habitudes de vie
- Diabète, hypercholestérolémie et hypertension artérielle
Vous avez trouvé cet article intéressant? Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir, chaque mois, les conseils de nos experts directement dans votre boîte de courrier électronique. |