« L’école est à la fois un milieu sécurisant et une source de stress », explique Dre Mélanie Beaudry, pédopsychiatre à l’Hôpital en santé mentale Rivière-des-Prairies.
Que faire pour aider votre enfant pendant et après cette période stressante?
Comme parent, votre présence et votre écoute sont essentielles pour aider votre jeune à mieux vivre cette période. « Vous n’avez pas besoin d’être parfait. Un parent suffisamment bon, c’est un parent qui est là, qui montre l’exemple et qui reste disponible », souligne Dre Beaudry.
L’été peut, d’ailleurs, représenter une bonne occasion de resserrer les liens familiaux et de développer l’autonomie de votre enfant. Selon la professionnelle de la santé, laisser votre jeune à lui-même, enfermé dans sa chambre avec ses écrans, peut aggraver son état. Dre Beaudry vous invite donc à vous intéresser à ce qu’il fait, regarde et écoute durant ses temps libres. C’est une bonne façon de garder le contact.
Adoptez ces gestes simples durant l’été
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Et si le stress et l’anxiété ne diminuent pas chez votre jeune…
Votre enfant semble toujours inquiet, triste ou replié sur lui-même? Il ne s’agit peut-être plus d’un simple stress passager, mais d’un signe que votre jeune a besoin d’une aide professionnelle.
- Troubles du sommeil récents (insomnie ou besoin excessif de dormir)
- Changement dans l’appétit (perte ou excès incontrôlé)
- Variations de l’énergie inhabituelles (fatigue extrême ou agitation soudaine) qui durent plusieurs jours ou semaines
- Nouveaux problèmes de concentration ou de mémoire ou intensification des difficultés existantes
- Douleurs physiques fréquentes (maux de ventre ou de tête, nausées) empêchant le jeune de faire ses activités habituelles
- Changements d’humeur ou colères excessives
- Tristesse marquée ou pleurs fréquents
- Apparition de peurs ou d’anxiété incapacitantes
- Isolement ou rupture avec les amis et la famille
- Méfiance exagérée envers les autres et paranoïa (idées irréelles ou hallucinations)
- Perte d’intérêt pour les activités habituelles
- Comportements agressifs ou autodestructeurs (automutilation, consommation de substances…)
- Obsession pour le poids ou négligence de l’apparence
- Préoccupations excessives pour la santé sans raison médicale évidente (peur d’être malade, plaintes fréquentes de douleurs sans cause précise, etc.)
- Propos suicidaires ou idées noires
Important ! Si votre jeune a des propos suicidaires ou des idées noires, appelez Info-social au 811 option 2, ou le Centre de prévention du suicide de Montréal, au 1 866 APPELLE (277-3553). |
Vers qui se diriger si la détresse de votre enfant ne s’atténue pas?
Vous pouvez vous tourner vers :
- Votre équipe-école;
- Votre CLSC;
- Votre médecin de famille;
- Votre pédiatre.
Si nécessaire, prenez rendez-vous avec un éducateur spécialisé, un psychoéducateur, une travailleuse sociale, une infirmière praticienne spécialisée (IPS) en santé mentale ou une psychologue. Vous pouvez aussi appeler la ligne Info-Social au 811, option 2. La personne-ressource au bout du fil vous dirigera vers le professionnel dont vous avez besoin.
« L’été est souvent un bon moment pour amorcer un suivi et prendre soin de ce qui ne va pas. Ça permet de développer des stratégies pour se sentir mieux avant la prochaine rentrée scolaire, moment où le stress pourrait grimper à nouveau », mentionne Dre Beaudry. Cela permettrait, par exemple, de mettre en place un plan pour la prochaine rentrée scolaire. Votre jeune obtiendrait aussi les outils nécessaires pour mieux gérer le stress à l’avenir.
Plusieurs ressources sont accessibles!
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Lectures complémentaires :
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Liens utiles :
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