Mohammed Housni, gestionnaire

À son arrivée au Québec en 2005, Mohammed Housni a dû recommencer sa carrière à zéro. L’ingénieur en biochimie, génétique et microbiologie a décidé d’entamer des études en soins infirmiers. « Je voulais me sentir utile à la société québécoise. Il n’était pas question que je reste les bras croisés. Sinon, c’était la déprime », explique-t-il.

Fort de son expérience acquise dans les systèmes de santé public et privé, le père de famille a accepté le poste de gestionnaire responsable du site à la direction d’hébergement en 2020. « Mon objectif, c’est d’offrir un milieu de vie chaleureux et sécuritaire aux personnes vulnérables. La direction du centre où je travaille me donne tout le soutien dont j’ai besoin en ce sens. Notre établissement accueille une clientèle atteinte de troubles neurocognitifs présentant, à divers degrés, des symptômes comportementaux et psychologiques liés à la démence (SCPD). Les personnes qui vivent chez nous peuvent représenter un risque pour les autres résidents et, aussi, les intervenants (incidents de violence physique). Notre CHSLD est l’un des seuls du CIUSSS du Nord-de-l’île-de-Montréal à prendre en charge cette clientèle, qui a besoin d’amour et d’attention, et notre personnel lui est entièrement dévoué malgré les difficultés », souligne l’homme dont l’équipe a participé au reportage Champ de mines au CHSLD, publié dans La Presse en novembre dernier.

Pour jouer son rôle de gestionnaire responsable, Mohammed Housni doit mettre de l’avant ses qualités tant professionnelles que personnelles. « Je résumerais cela en trois mots : cerveau, cœur et courage. Ce sont les trois C qui guident mes actions et mes décisions chaque jour », conclut-il.